Faire jaillir une parole
Chemin de connaissance mutuelle entre familles qui passe par la parole échangée durant le temps entre parents. « On se comprend au Sappel, parce qu’on est tous dans la même galère. »
Paroles aussi qui rappellent le cadre : « Pendant les temps de repas, la nourriture n’est pas gaspillée. » « Ici, dans les journées familiales, c’est pour partager un temps de paix, on ne vient pas étaler tous ses problèmes. » « Quand vous venez au Sappel, ne mettez pas les gens au milieu de vos histoires, ici, c’est la maison du Bon Dieu. Si on se dit bon chrétien, on ne doit pas se faire du mal dans le dos. »
Parole qui construit la fraternité :
« Je suis une personne solitaire, dans mon quartier, je ne connais pas grand monde. Ici, on se fait des amis et je prends l’avis des autres. »
Oui, oser prendre la parole, pour certains cela est simple, pour d’autres, plus difficile. Parfois, le vocabulaire manque pour s’exprimer et « n’ayant pas les mots pour le dire, la personne a aussi du mal à avoir des mots pour penser la situation dans laquelle elle est. » Un sociologue a établi la relation entre le niveau de vocabulaire et la capacité de se confronter à l’autre par le langage plutôt que par la violence. Durant ces Journées Familiales, nous prenons donc un temps de dialogue entre parents. Précieux moment qui permet à chacun d’exprimer ses désirs, ses questions, ses colères autour de l’éducation des enfants et de partager autour de la transmission de la foi en famille.
La différence des milieux suscite un véritable travail de connaissance mutuelle, et chacun s’en trouve enrichi. « Le mélange des familles ça aide… Avant mon fils Nicolas était comme un sauvage, il faisait n’importe quoi… Maintenant, comme il peut jouer avec d’autres enfants qui sont plus calmes, il commence lui aussi à se calmer à petit feu. » remarque un papa.
Un autre parent ajoute : « Les échanges entre parents m’invitent à grandir dans la simplicité. Dans mon milieu on se pose trop de questions, on intellectualise souvent la foi. L’invitation de Martine à prier m’a beaucoup touché. Son expression était tellement directe et limpide. »
Marie-Noëlle