Synode sur la synodalité
Le Sappel avec d’autres groupes du Réseau Saint Laurent s’est lancé dans le synode sur la synodalité. Cet article a été mis à jour avec le livret réalisé
Le Pape François a invité l’Église à un synode sur la synodalité. En réponse à cette invitation et avec d’autres groupes du Réseau Saint Laurent, Le Sappel s’est lancé dans la démarche.
Cet article a été mis à jour avec le livret réalisé par le Réseau Saint Laurent de Lyon que vous pouvez télécharger en cliquant ici.
Nous vous partageons un avant-goût de ces réflexions, sous forme d’un portrait chinois
Si l'Église dont je rêve était un animal, ce serait :
Un Saint Bernard pour aller chercher des gens, des gens en détresse. Il y a ce côté protection, aller vers la personne en détresse et l'Eglise ça devrait être son rôle. Aujourd'hui, les personnes en détresse, ce serait peut-être toute celles qui étaient dans l'Eglise et qui en sont sortis, pour faire séparation ; celles qui se cherchent. Il y a quelque chose d'imposant à l'image de l'Eglise, c'est un très beau monstre mais qui inspire confiance.
Un panda parce qu'il a des bras et il fait des câlins à sa famille, il a le cœur bien ouvert et puis le regard...ça fait penser à un cœur. Dans la paroisse, j'espère qu'il y ait de l'amour. Quand on rentre, on n'a pas encore l'amour mais quand on sort j'espère qu'on soit libéré, qu'on soit rempli d'amour.
Un oiseau qui peut s'envoler, avec la liberté de rentrer et de sortir, être dehors. Pour moi il faut faire une Eglise à l'intérieur et aussi à l'extérieur. Par exemple à Lourdes, où il y a la Grotte, ça fait comme une Eglise. Elle est ouverte. Dans l'Eglise il y en a qui ont peur de l'Eglise, peur de rentrer. Si la porte était plus ouverte, il y aurait peut-être plus de monde. Comme les oiseaux, ils pourraient rentrer, sortir.
Un chat: il est très fidèle à une personne. Il est très attachant, familier, tout en gardant une part de mystère. Il donne son amitié et sa tendresse.
Si l'Église dont je rêve était un plat cuisiné, ce serait :
Le pot au feu : c'est un plat complet, donc l'Eglise ça devrait être un plat complet, au niveau de l'offre. L'Église, elle a à offrir la parole du Christ évidemment mais plus que ça ; l'amour, l'entraide, le mélange, le mélange des genres. Ce n'est pas parce que je vais m'ouvrir à l'autre que je vais perdre mes convictions, au contraire, je vais m'enrichir, de celles des autres. Au départ le pot au feu c'est un plat de pauvre. Mais c'est riche en gout et riche en diversité.
J'aurais dit un mélange de religions aussi, chrétiens, musulmans, juifs... Qu'il y ait des partages entre nous, que ce soit plus ouvert, des moments de partages, de discussions et que ça fasse la paix dans le monde.
Le pain perdu, j'aime bien et en plus c'est simple et ça ne se perd pas. On récupère ; je vois ça dans les chrétiens, personne n'est abandonné, personne n'est perdu. On revalorise les personnes. Rien ne se perd tout se transforme ; voilà c'est comme les moutons avec le berger, tout le monde a sa place.
Un bon civet de lapin, avec beaucoup de pruneaux : tu dégustes tes prières. Et quand tu manges l'hostie, tu le savoures car c'est le corps du Christ.
Si l'Église dont je rêve était une plante, ce serait :
L'olivier : il y a quelque chose d'éternel. On a le sentiment d'une solidité, le sentiment que la production ne s'arrête pas. On en fait de l'huile, des soins. C'est un fruit qui sera toujours là pour nous et jamais démodé. C'est aussi là où Jésus a été arrêté.
L'edelweiss, elle pousse en haute montagne et elle va disparaitre parce que les gens l'arrachent et la jettent juste parce qu'ils ont envie de la voir mais malheureusement si on ne la respecte pas, c'est comme l'Eglise, elle va s'effacer du paysage. C'est une belle fleur aussi, il ne faut pas la couper n'importe comment ...Dans l'Eglise c'est pareil, si on fait un faux pas après on est exclu.
Un rosier : Les roses ça s'ouvre tout doucement. Et l'Eglise elle met du temps à réagir sur certaines choses. Et si tu regardes les évêques, ils disent que dans certaines églises, il n'y a pas assez de monde mélangé. C'est pour ça que les roses, ça prend du temps à s'ouvrir.
Si l'Église dont je rêve était un objet, ce serait :
Un grand miroir pour que tous, on se voit dans une glace, dans l'Eglise. Tous ont fait partie de l'Eglise et on peut se regarder tous. On se voit tous comme des frères, des sœurs, comme une famille. Qu'on soit égaux, tous ensemble sans faire de différence.
La croix de Jésus pour prier, le pape nous dit de prier. Un crucifix, une croix, immense, dans une Eglise, là où on prie.
Un long banc pour accueillir.
Si l'Église dont je rêve était un sport, ce serait :
L'alpinisme. C'est monter vers le ciel, vers Dieu. L'Eglise nous pousse à monter vers le haut. Il faut qu'elle booste les gens à monter dans la foi.
Le patin à glace : en ce moment dans l'Eglise, c'est un peu glissant. On espère que l'Eglise sera à nouveau propre.
Si l'Église dont je rêve était une partie du corps humain ce serait :
Le coeur. Quand on parle de Dieu, on sent comme une flamme à l'intérieur, ça vient du cœur, ça chauffe, c'est puissant et j'espère que l'Eglise c'est pareil, c'est bouillant.
Quand on va à l'Eglise, on y va avec tout notre cœur, toute notre joie, tous nos désirs. Si on n'y va pas avec le cœur, ce n'est pas la peine d'aller dans une église.
Si l'Église dont je rêve était une couleur, ce serait :
Le rouge : Jésus a tourné l'eau en vin. Et si on veut une Eglise plus riche, plus merveilleuse, il faut qu'on fasse des repas partagés avec le vin de Jésus, qu'il puisse rentrer dans notre cœur.
Le vert: c'est la verdure qu'il y a dans les églises: quand c'est bien fleuri, ça me fait chaud au coeur. C''est aussi l'espérance: il ne faut pas perdre l'espoir dans l'Eglise.
Un arc en ciel. Par rapport aux vitraux des Eglises. Il y a des gens qui ont fait du travail dans les Églises et qui ont mis de la couleur. C'est pour la gaité, la beauté.
Si l'Église dont je rêve était un monument, ce serait :
Un ENORME jardin partagé, avec beaucoup de couleurs, pour que tout le monde puisse y trouver ce dont il a besoin, manger à sa faim, sans problème.
Une chapelle dans un alpage : il y a la sérénité, en haut d'un col.
Samedi 14 mai, une rencontre du diocèse en savoie a été enregistrée
Depuis plusieurs années, les responsables des groupes du Réseau St Laurent de Lyon (La Pierre d'Angle, le Sappel, le Secours catholique et les Rencontres fraternelles) se rencontrent régulièrement pour partager leurs expériences, leurs questionnements, faire des propositions pour le diocèse au moment de la Journée mondiale des pauvres et organiser des visitations entre les groupes pour développer la fraternité entre eux.
L'invitation de l'Eglise à entrer en Synode pour réfléchir à la synodalité et surtout la vivre nous a interpellés vivement et nous avons souhaité y répondre en nous mettant en route ensemble. Les membres des Rencontres Fraternelles n'ont pu participer à ce cheminement mais s'y sont associés par la communion de prière. Nous avons invité des membres des colocations Lazare de Lyon à partager avec nous ce chemin. 25 personnes ont participé aux journées.
Notre objectif était de participer à ce grand mouvement d'Eglise qu'est le Synode, en apportant notre propre contribution à la réflexion proposée sur l'avenir de l'Eglise de sorte que la parole et la pensée des plus pauvres soient entendues et puissent être au coeur de la transformation de l'Eglise.
Vous pouvez télécharger ci-dessous l'ensemble des documents réalisés lors des 4 journées de travail du Réseau Saint Laurent de Lyon :