Concrètement comment aidez - vous les gens au Sappel ? Est-ce que les gens que vous accompagnez « s’en sortent » ?
Ce sont des questions qui nous sont souvent renvoyées quand nous tentons d’expliquer le Sappel autour de nous. Les gens attendent des résultats, cherchent quelle efficacité se dégage de nos actions.
Nous ne pouvons que répondre humblement que nous sommes des « serviteurs inutiles ». Les personnes que nous accompagnons sont souvent trop enfoncées dans la misère depuis leur naissance pour que leur vie change radicalement…
Mais au coeur des ténèbres de leur vie, nous essayons d’être présents simplement, dans la fidélité, et de tenir avec eux la petite flamme de l’espérance. Nous nous sentons bien souvent au pied de la croix, dans une impuissance immense face à leurs souffrances… Et pourtant nous croyons en une certaine fécondité de ce que nous vivons ensemble, grâce au Christ : la fraternité vécue, la découverte de l’amour inconditionnel du Christ pour eux transfigure parfois leur vie de l’intérieur. La misère demeure, mais ils n’y sont plus seuls. Et ils nous édifient par leur espérance qui tient au-delà de toute espérance !
Un jeune m’a particulièrement bouleversée : en cheminant une dizaine d'années à ses côtés, j’ai été témoin de plongées dans l’obscurité et de petites lumières qui renaissaient dans les cendres. J’ai joint mes mots aux siens pour parler de sa vie.
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