Cette force de vie.
Ma joie d’être engagée avec les plus pauvres vient sans doute du fait qu’ils vivent une intimité particulière avec le Seigneur à laquelle ils me font participer. Elle se vit souvent au pied de la croix, partageant leur impuissance face à l’abîme de leur quotidien de misère. Mais parce qu’ils sont en ce lieu là, ils perçoivent Dieu d’une manière qui leur est propre et qui me Le révèle. Ils nous ramènent sans cesse à cet essentiel de l’Evangile : vivre la fraternité, le pardon, la gratuité de l’amour. Je m’émerveille continuellement de cette force de vie qu’ils puisent en Dieu, de leur acharnement à croire et à aimer encore, malgré tout ce qui s’y oppose dans leurs vies. Si leur souffrance est dense, leur joie ne l’est pas moins ! Elle me semble toujours jaillir comme une victoire, une résurrection . Seule leur présence au coeur de la communauté lui donne cet incomparable goût du Royaume !
Joïlita Tresca