juillet 2012 - pèlerinage des familles du Sappel à lourdes

 

Ce fut des temps forts de ressourcement et d'apaisement pour tous, en réponse à cette invitation du Christ :

« Venez à moi tous les fatigués et tous les surchargés et moi, je vous reposerai ».

 

 

   

    Les deux pèlerinages ont été bercés, baignés dans la musique du chant :

« Prends la route, oublie ta peur, tes doutes, prends la route ».

       Ce refrain nous invitait à oser nous mettre en route ensemble, à marcher  sur les pas de Bernadette, de Marie et de Jésus. C'est d'ailleurs avec ce chant que nous avons entrainé tous les pèlerins présents à la Cité St Pierre lors de la veillée collective de la sainte Anne !

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       La visite des sanctuaires le premier matin nous a ouvert à la dimension internationale de Lourdes. Chaque famille avait pour mission d'aller à la rencontre des pèlerins pour faire connaissance. Nous avons ainsi croisé des personnes du monde entier, « Certains semblaient même venir vers nous ».  Un couple venant de Malte a même invité une des familles à venir les rencontrer dans son hôtel !!!

 

       « Ici, on se sent bien, on a notre place ». Voilà l'une des particularités de Lourdes qui devrait habiter notre société tout entière, et qui est aussi un avant-goût du Royaume de Dieu. Les familles du Quart-Monde ne s'y trompent pas à « Ici, on n'est pas jugé, on ne te regarde pas de travers comme ailleurs. C'est comme si on rentrait tous dans le même cœur. » Cet accueil inconditionnel, voilà donc ce qui est vécu d'emblée sur les sanctuaires et à la Cité St Pierre et qui donne à chacun le droit d'exister, et plus particulièrement celui qui est le plus petit.

 

       C'est en allant plus loin dans la connaissance de la vie de Bernadette et dans la vie du Christ que nous est révélé le secret de ce qui se vit à Lourdes. La visite du cachot (logement insalubre dans lequel a résidé la famille Soubirous après le licenciement du père de Bernadette) permet de comprendre que cette fillette que Marie a visitée, faisait partie, à ce moment de sa vie, des plus pauvres de Lourdes. Les familles peuvent alors, avec beaucoup d'émotion, s'identifier à Bernadette.

 

        Le Chemin de Croix fait expérimenter concrètement aux familles présentes que leur « croix d'aujourd'hui » ressemble beaucoup à celle de Jésus : « Nous, on le vit chaque jour le chemin de croix !», disent-elles. Elles se sentent alors assurées de n'être plus seule sur ce chemin : « J'ai monté la poussette avec ma fille. J'avais mal aux jambes, à la tête, on m'a proposé de m'aider, mais je voulais absolument monter. Je voulais être en communion aux souffrances du Christ, faire sortir ma souffrance. » Jésus n'a pas fui sa croix, cette maman a voulu se conformer à l'attitude de Jésus !

 

       Les signes de Lourdes, tous simples, nous rejoignent dans notre humanité, la creusent, et en révèlent la beauté spirituelle. La messe à la Grotte fut par exemple un moment très fort. L'une des mamans a ainsi interpellé ses filles : « Vous vous rendez compte : c'est la première fois que vous communiez à la grotte. » Pour elle, cela a eu plus de force que dans une église.  Ou encore, ces arbres à chapelet placés derrière la Vierge couronnée : « Et si nous faisions le chapelet de notre groupe pour le mettre à côté des autres ? » C'est ainsi qu'à l'initiative des familles, nous avons réalisé un chapelet commun et l'avons déposé sur l'un des arbres à l'issue de la procession aux flambeaux. Notre groupe des familles du Sappel a ainsi rejoint tous les groupes des différents pays du monde dans leur prière !

 

       Nous avons été témoin qu'à Lourdes, Dieu donne à chacun ce dont il a besoin : la paix intérieure... un pas vers plus de vérité... le pain eucharistique... la purification par l'eau des piscines... la certitude que Dieu est le rocher... la force donnée par l'expérience d'être aimé et d'avoir des frères et sœurs... le désir de creuser davantage dans son cœur pour en faire sortir la beauté et l'amour....et tout ce qui est resté au fond des cœurs et qui va jaillir au fil des mois....Tout cela grâce à une jeune fille de 14 ans qui a dit « Oui » à la « Dame blanche » qui lui apparaissait au creux d'une grotte... en 1858 !

 

                                                              Céline et Philippe BRES - responsables de ces 2 pèlerinages à Lourdes/2012