Dieu, il est affolé quand un homme se perd, comme une maman quand elle perd un enfant. +

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No 66
journal du sappel / Janvier 2006 Journal

Editorial.

JOURNAL N° 66 JANVIER 20O6

EDITORIAL

Au cours d’une rencontre de notre groupe de prière un jeune demande avec insistance que l’on prenne le chant : « Je te bénis mon créateur pour la merveille que je suis. » Puis il fait une longue prière : « Je remercie le Seigneur pour ce chant, pour moi tous les mots sont importants. Depuis que je connais le Sappel, depuis mon enfance, j’aime ce chant, je le sais par cœur, je reprend souvent les paroles pour me redonner du courage dans les moments où ça ne va pas. »

Nous sommes tous surpris d’entendre un cri d’espoir de la part de ce jeune qui est souvent en révolte, découragé par sa vie de galère, ses recherches incessantes de travail, ses difficultés avec les autres jeunes du foyer où il a trouvé refuge : « Parfois je me demande si Dieu pense encore à moi, s’il existe vraiment.. » nous interpelle-t-il parfois. Aujourd’hui c’est une grande joie de voir tout ce chemin parcouru avec lui depuis 15 ans. Au cours de nos animations avec les enfants, nous avons souvent l’impression de semer à tous vents sans pouvoir en apprécier immédiatement tous les fruits. Pourtant ce chant pris régulièrement tout au long de ces années a permis de planter au cœur de ce jeune, cet amour de Dieu, fragile certes mais fidèle qui résiste malgré les épreuves.

La vie d’un autre jeune nous met aussi en joie : il désire devenir « prêtre ». Né dans une famille en grandes difficultés dans la banlieue d’une grande ville, il s’est mis au service de l’animation des enfants dans le cadre de sa paroisse. Son niveau scolaire est très faible, mais il a quand même été admis au séminaire soutenu par plusieurs prêtres de son entourage. Formidable défi pour l’Eglise ! Depuis la création du Sappel, nous prions pour que le Seigneur appelle des prêtres issus de cette terre de misère.

Au dimanche de la rentrée, des personnes ont pris l’engagement pour un an d’être fidèle à la prière qui réunit les groupes du Sappel tous les quinze jours, a être attentifs à ceux qui ont le plus difficultés aussi bien dans le groupe que dans leur quartier et à accepter d’aller à la rencontre de toute personnes qu’elle soit riche ou pauvre. « J’aimerais être artisan de paix, insiste Monique, parce que la Paix ça rime avec joie et gaieté. On en a assez de la misère, de la violence gratuite dans nos quartiers. »

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